En 2015, j'ai repris une partie de l'exploitation familiale et j'ai créé le Domaine Lou Peirigas, "champ de pierres" en Occitan. 
10 hectares de terrasses villafranchiennes situés au Sud-Ouest de Pézenas, entre Béziers et Montpellier.

Dès l'été 2014, j'ai démarré la conversion à l'agriculture biologique des vignes, en bannissant tout produit de synthèse et en reprenant un travail du sol sur 100% des surfaces.

Depuis 2016, je lutte contre les vers de la grappes par le procédé de confusion sexuelle, qui se traduit par la pose de capsules de phéromone femelle, dont la diffusion dans l'air permet de perdre les mâles (désolé messieurs 😉) et ainsi empêche la reproduction de ces ravageurs qui pondent sur les baies et dont les larves se nourrissent, entraînant des plaies sur les raisins et par la suite le développement de pourritures.

2018 est donc le premier millésime certifié en agriculture biologique (AB) et Haute Valeur Environnementale (HVE).


Un nouveau domaine issu de quatre générations.

En effet, je suis la quatrième génération à travailler ces terres.

Mon arrière grand père était forgeron au village et avait quelques vignes qu'il vinifiait en cave particulière, comme tout le monde à l'époque, le vin était vendu exclusivement aux négoce vrac.

La cave coopérative s'est crée au village en 1948. Mon grand-père y a rapidement adhéré en devenant viticulteur, producteur de raisin, et il continuera ainsi jusqu'à la retraite.

Lorsque mes parents se sont mariés, mon père est venu travailler sur la propriété. 
Il va prendre la suite, et augmenter les surfaces pour atteindre un peu plus de vingt hectares, qu'il continuera à livrer en cave coopérative jusqu'à sa retraite.

En reprenant, une partie de la propriété familiale, j'ai souhaité mettre en bouteille ma production pour faire découvrir l'appellation Côtes de Thongue.

Des cépages de qualité qui se distinguent

Parmi les cépages cultivés sur le domaine, on retrouvera les « Sudistes » : Carignan, Cinsault et Grenache, accompagnés des « Touristes » : Chardonnay, Syrah et Cabernet-Sauvignon.

Implantés sur des sols argilo-calcaire, en grande partie de type Villafranchiens, travaillés à faible rendement (environ 40 à 45 hectolitres par hectare), ils s’expriment pleinement.

Ma zone de production, exclusivement situé en IGP Côtes de Thongue, me permet aujourd’hui grâce à ce brassage ethnique de vous proposer des cuvées différentes aux traditionnelles AOP du Languedoc.

Revenir aux vendanges manuelles

Dès 2016, j’ai commencé à remettre en place de la vendange manuelle. Cette année, nous avons récolté plus de 7 hectares à la main.
L’objectif étant de supprimer la récolte mécanique à relativement court terme. 

Je fais ce choix pour plusieurs raisons.
Cela permet de réaliser un tri à la parcelle si besoin et ainsi d’écarter des grappes à problème, mais aussi de conserver l’intégrité des baies jusqu’à la cave et donc de limiter les phénomènes de macération et d’oxydation.

La récolte manuelle est très douce pour les ceps, à la différence de la récolte mécanique qui, assez souvent, martyrise les bois.

Et enfin, j’ai fait ce choix pour des raisons sociales, car je me souviens d’un temps (pas si éloigné que ça puisque je n’ai pas encore 40 ans) où à la période des vendanges, le village doublait quasiment de population, c’était les « colles » de vendangeurs qui venait à ce moment là principalement du Sud de l’Espagne.
Pour une exploitation de taille moyenne comme la notre à l’époque, environ 20 hectares, il fallait une dizaine de personnes pendant environ trois semaines (et ce n’était pas des semaines de 35 heures 😉).
Actuellement, avec les machines à vendanger, il est possible de récolter la même surface en 3 à 4 jours à 3 personnes. On appelle cela le progrès !!!

Effectivement, ce n’est qu’un travail saisonnier, mais il permet à des personnes qui en ont besoin de travailler un temps.

Une nouvelle culture de la vigne

La culture de la vigne est historique dans la famille, en effet, mes arrières grands parents étaient déjà ouvriers agricoles, vignerons et forgerons. 
Les grands parents et mes parents ont travaillés dans la continuité en livrant la récolte à la coopérative.

En 2015, lorsque je reviens « au pays », il y a un peu plus de 20 hectares cultivés en agriculture conventionnelle et la récolte, vendangée à la machine, est livrée à la coopérative.

Il était hors de question pour moi de m’installer dans cette continuité.
J’ai donc récupéré une dizaine d’hectares et enclenché la conversion vers l’agriculture biologique à partir d’août 2014 tout en livrant la récolte à la coopérative.

En 2016, j’ai créé la cave et depuis j’ai le plaisir de vinifier l’intégralité de la production sur place.

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